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Mise à jour : 29 juillet 2019
Source : les Dernières Nouvelles d’Alsace du 29/07/2019 par Michèle Herzberg
"À la découverte du maraîchage et d’une AMAP :
Sébastien Schmitt a accueilli dimanche matin une quinzaine de personnes venues appréhender le travail de maraîchage et le fonctionnement d’une AMAP, association pour le maintien d’une agriculture paysanne.
« Je me suis installé en 2012, explique le jeune agriculteur qui a repris l’entreprise familiale, et je voulais à la fois remplacer le tabac, une culture qui consomme beaucoup d’énergie, notamment pour le séchage, et aller vers une agriculture bio et la vente directe. » Il a choisi de se diriger vers le maraîchage.
Pour lui, « l’ AMAP est le meilleur des circuits qui puisse exister. D’autant qu’ici, on est enclavé, il n’aurait pas été possible par exemple d’ouvrir un magasin sur place car Kienheim n’est pas un lieu de passage ».
Une AMAP est constituée d’un groupe de consommateurs et d’agriculteurs. Ici l’AMAP « Les saveurs de Kienheim » est présidée par Guillaume Croiset, consommateur. Côtés producteurs, elle compte la ferme Schmitt, qui propose des paniers une fois par semaine, « mais aussi Isabelle Mey, qui propose du miel une fois par mois et un boulanger, Le fournil Kristof, qui propose ses produits une fois par semaine. »
En conduisant le groupe jusqu’aux serres, Sébastien Schmitt explique : « Ici en Alsace, on a tous des serres, cela nous permet de protéger les tomates, poivrons, et autres de la pluie éventuelle. » En ouvrant la première serre il explique avoir « 13 variétés de tomates », et plusieurs sortes de poivrons « qui ne sont pas des légumes d’ici », sourit-il. Avant d’expliquer la nécessité d’enlever « les gourmands » sur les plants de tomates.
Dans la serre voisine, ce sont des courgettes, des concombres et des aubergines qui mûrissent doucement.
En longeant les champs l’agriculteur raconte ses déboires « avec la grêle qui a détruit une bonne partie de la production de fraises ». Courges, potirons et autres citrouilles, « leurs feuilles ont d’abord été massacrées mais la pousse a repris et voilà un champ prometteur. Le film plastique sur le sol a aussi permis de préserver l’eau pendant la canicule. »
Sébastien Schmitt explique aussi pourquoi il a planté tout un champ de luzerne : « Elle est capable de fixer l’azote de l’air, ce qui limite l’emploi d’engrais minéral azoté. On pourrait aussi utiliser du robinier, faux acacia », explique-t-il.
Le petit groupe, très attentif, pose des questions, les uns pour leur propre jardin, les autres plus philosophiques.
À la fin de la visite, les explications sur le fonctionnement de l’AMAP ont intéressé les participants, peut-être futurs adhérents. Comment ça marche ? Il faut s’abonner pour six mois. La ferme propose un panier hebdomadaire, pour 4-5 personnes, au prix de 22 euros. Le demi-panier, à 11 euros, est conçu pour 2-3 personnes. À titre d’exemple, le panier d’été proposé actuellement comporte « pommes de terre nouvelles, oignons blancs, courgettes, concombres, tomates et aubergines ».
Le consommateur peut aller chercher son panier soit à la ferme Schmitt, 7 rue de l’église à Kienheim, le mercredi de 18 h 30 à 19 h 30 soit chez Martha et Luc Huber, 7, rue de Truchtersheim à Pfettisheim, le vendredi, également de 18 h 30 à 19 h 30. "